Ceux-là n'ont rien demandé, et pourtant ils vivent tous les jours avec ce que décrète le gouvernement. Les HP font partie intégrante de leur vie, et pourtant, ils ne font rien pour changer les choses. Trouvent-ils ça normal ou bien pas du tout ? En tout cas, ils se laissent aller jusqu'à ce que leur compteur atteigne zéro. Alors peut-être qu'il se cache parmi cette foule, les prochains participants du Tournoi. Toutefois, tous les citoyens ne sont pas pauvres, bien sûr que non ! On passe du petit commerçant au PDG de l'entreprise mondialement connue de télévision haut-de-gamme, en passant par les ouvriers mal nourris des bas quartiers. Vous n'avez qu'à leur demander combien de points il leur reste ...

Les voilà, nos grands champions ! On les admire, on les acclame! Ils représentent la réussite à l'état pur, mais n'oubliez pas, camarades, qu'ils ont tué pour ça. Pour ce succès, pour cet avenir, ils se sont volontairement lancés dans une guerre de survie. Ils sont très peu, d'ailleurs, puisque le Health Grant Tournament n'a connu qu'un vingtaine d’élections. Certains sont chanceux, d'autres ce sont entrainés pour ça. Pour certain, le tournoi représentait la dernière chance possible, le dernier lien entre la mort et la vie. 10 points, 9 points, puis 8. La plupart se devaient d'agir. Et aujourd'hui, ils sont là, rayonnants, ils ont toujours leur points et cette jolie limite annuelle qui les empêche de mourir... pour combien de temps?

Aussi connus amoureusement sous le joli sobriquet de toutous du Gouvernement, les membres et employés des Health Centers sont généralement mal vus par la population. Chirurgiens, infirmières, radiologues mais aussi informaticiens spécialisés ou comptables, ils sont le symbole du système des HP. Sont-ils tous aussi à la botte du Gouvernement qu'ils sont censés l'être ? Sans doute pas, certains ayant un niveau de vie similaire à ceux d'ouvriers. Mais comme on dit, le métier fait le moine... Ou pas.

Eux, mes amis, ce ne sont vraiment pas les personnes à se mettre à dos. Ils sont nos maires, nos forces de l'ordre. Ils représentent le gouvernement, ceux à qui nous devons tout ce système instable et désastreux. Car oui, il faut un gouvernement stable pour faire tourner le pays correctement. Ces gens-là sont bien évidement parmi les plus riches de la ville; ils sont en quelque sorte privilégiés puisque leur rôle est trop important pour qu'ils meurent! Les policiers, les députés, l'armée, les conseillers... et entre nous, j'espère que vous êtes capables de garder un secret, parce que j'ai quelque chose de croustillant à vous annoncer. Il parait qu'au sein de la tête du pays, il y a de grands déséquilibres. Le président et le ministre seraient même -parait-il -, en total désaccord. Mais, mes chers citoyens, ne nous affolons pas pour si peu. Vous savez tous aussi bien que moi, qu'ils ne veulent que notre bien.